Almería (1937). Escritora, Hija de Pauline Taurinya y Vicente Talens (Gobernador civil de Almería en 1937-38), acogida por Gabriel Péri y Mathilde Taurinya. Ha luchado por la memoria de sus familias, comunistas, represaliadas por los fascismos español y francés. Ver imágenes y más información de Pauline Taurinya y Pauline Talens-Péri.
1) Pauline Talens-Péri asiste a la presentación del libro 'La bastarda del PC'
2) En el campo de concentración (en Francés)
3) Pauline Talens-Péri. Moi, Pauline, fille de Gabriel Péri, la bâtarde du PC
4) Qui je suis... Por Pauline Talens-Péri
Tomado de Diario de Almería http://www.elalmeria.es/article/ocio/1015055/pauline/talensperi/asiste/la/presentacion/libro/la/bastarda/pc.html página vista el 24 de junio de 2012
La autora es hija de Vicente Talens que fue Gobernador Civil de Almería durante la guerra
D. M. / ALMERÍA | ACTUALIZADO 07.07.2011 - 05:00
La sede del IEA fue ayer el lugar elegido para la presentación del libro La bastarda del PC de Pauline Talens-Péri, que ha sido editado por el IEA y traducido por el profesor Antonio Ramírez. La autora de esta obra recién llegada de París estuvo por la mañana con la prensa, ya que por la tarde tendría lugar la presentación oficial en el salón de plenos de Diputación. La obra cuenta la historia de Pauline Talens-Péri, una mujer luchadora y cuya vida podría ser perfectamente un guión de una película. Talens Péri es hija del que fuera gobernador civil de Almería, Vicente Talens y su madre fue Pauline Taurinya, que estaba casada con el jefe de las Brigadas Internacionales, el comunista francés André Marty. Tras ser fusilado su padre en 1940 fue adoptada en Francia por Gabriel Péri, que precisamente fue fusilado en 1941. Pauline nació en 1937 en lo que hoy se conoce como la Casa del Cine.
Tomado de Association: "Souvenir: à la mémoire des femmes du camp de Rieucros"
http://www.rieucros.org/femmescamp/taurinya.php#Pauline Página vista el 22 de Junio de 2012
Pauline Talens-Péri dite «Pépette»
Née en octobre 1937 à Almeria (Espagne), fille de Pauline Taurinya et de Vicente Talens-Inglas, elle est adoptée par sa tante Mathilde Péri. Elle est la première enfant « internée » au camp de Rieucros. Elle y arrive avec sa mère, sa grand'mère et sa tante en octobre 1939 alors qu'elle n'a pas encore trois ans ! Elle quittera le camp un an plus tard dans l'hiver 1940-1941. Coqueluche des internées ainsi que des personnels de surveillance qui l'ont baptisé « Pépette », elle fait l'animation du camp apportant joie et bonne humeur de baraques en baraques. Elle est très souvent photographiée (voir clichés de cette période). Au printemps 1940, elle allait rendre visite à son oncle Gabriel Péri à la prison de la santé.
Pauline Talens-Péri vient d'écrire un ouvrage sur elle, sur ses proches. Ce livre a pour titre : "Moi, Pauline, fille de Gabriel Peri, la bâtarde du PC" au prix de 21€.
Tomado de Association: "Souvenir: à la mémoire des femmes du camp de Rieucros"
http://www.rieucros.org/bibliographie/talens.php Página vista el 22 de Junio de 2012
Comme des milliers d’autres enfants, Pauline eut une enfance sacrifiée sur l’autel des guerres et de la persécution de ceux qui défendaient la Liberté, l ‘Egalité et la Fraternité… Comme eux, elle vit sa jeunesse bercée par le «Vous n’avez pas à vous plaindre, vous, vous êtes vivants ! Le sacrifice de vos pères fut nécessaire, grâce à eux vous ne reverrez plus jamais la haine, le racisme…» Fille d’un communiste mort pour défendre une république espagnole abandonnée à son sort par le Front Populaire, fille adoptive de Gabriel Péri, livré à la Gestapo par des communistes français…, Pauline, malgré tout cela, n’est, dans son cœur, ni anti-républicaine, ni anticommuniste. Bien au contraire elle préféra toute sa vie mettre ses idées en application plutôt que d’adhérer à des formules… Par son vécu, elle ne tend à démontrer qu’une seule chose : Pour changer le monde, il faut travailler sur soi, individuellement. Ce n’est qu’ainsi que l’humanité sera libre, égale et fraternelle. Et que les mots République et Communisme prendront réellement leur sens.
Tomado de Mes Pères. ces héros... http://www.gabrielperi.net Página vista el 23 de junio de 2012. Página de Pauline Talens dedicadas a sus padres (biológico Vicente Talens) y adoptivo (Esposo de su tia Mathilde, Gabriel Péri). Ambos asesinados por el fascimo.
À la
question « Qui suis-je ? », je répondrai à un psy : Je suis «
moi », à 68 ans avec ma personnalité, mes défauts, mes qualités.
Je suis la résultante de ma force vitale, de l’énergie reçue à
ma naissance, de l’éducation, des principes transmis par ma
famille et par la société.
Par contre, si à la même question
je dois déclarer mon identité, cela se complique : comment
expliquer simplement que j’ai eu deux pères et deux mères, et que
tous les quatre font partie intégrante de l’histoire de la
première partie du XXe siècle ?
J’ai vu le jour à Almeria,
durant la guerre d’Espagne, en octobre 1937 ; mon père, Vicente
Talens Inglàs, était à cette époque Gouverneur de la province.
Il
me déclara née de Pauline Taurinya, alors que ma mère était
encore Mme André Marty.
Me voilà, donc, avec un premier handicap
au niveau de l’état civil.
En toute bonne foi, mon père devait
penser que les républicains allaient gagner la guerre, et que tout
s’arrangerait à la fin de celle-ci.
Avec maman, nous avons
embarqué clandestinement sur un contre-torpilleur français, au port
de Gandia en 1938.
En mars 1940, toutes les femmes de la famille
(ma mère, sa sœur et ma grand’mère alors âgée de 70 ans et
moi) nous fumes internées au camp de Rieucros (Mende) au motif que
nous dérangions l’ordre public.
Ma tante Mathilde avait épousé
Gabriel Péri, que la Gestapo venait d’arrêter et d’interner à
la prison de la Santé.
Quelques semaines avant son exécution, Gabriel Péri avait écrit
son autobiographie, dans laquelle il déclare m’avoir
ADOPTÉE.
Il fut fusillé le 15 décembre 1941.
Quant à mon
père, Vicente Talens Inglàs, il avait été fusillé – lui aussi
– à Valence, le 25 juin 1940.
C’est cette adoption « morale
» qui permit à ma tante Mathilde de me donner une véritable
identité française, mais seulement en 1966 (date à laquelle on
permit aux Français d’adopter des enfants étrangers).
Je dois
avouer que dès la fin de la guerre en 1944, et jusqu’en 1966, j’ai
vécu, et voyagé (!!!) avec un vrai-faux passeport (!!!), obtenu
grâce à Charles Tillon lorsque, après la guerre, il fut nommé
Ministre de l’Intérieur.
Toute petite, j’étais Pauline
Talens Taurinya, puis Pauline Talens ; ensuite, en 1966 (juste avant
de me marier), je devins officiellement française sous l’état
civil de Pauline Talens Gabriel Péri, car Mathilde avait fait
officialiser le prénom Gabriel, pour que « Gabriel Péri »
devienne un nom à part entière.
Et le comble, aujourd’hui,
c’est que je dois, pour être reconnue comme la descendante du
véritable Vicente Talens, ajouter Inglàs : en 1937, on découvrit à
Valence un autre Vicente Talens, un traître qui faisait partie de la
cinquième colonne.
Pauline TALENS INGLAS GABRIEL PERI, c’est
trop lourd à porter
Voilà tout ceci est clair et simple mais seulement pour moi !
C’est sûrement pour cela que je n’ai pas une conception rigide
de la nationalité, ni de l’état civil. A la question pourquoi ce
livre ? Bien sûr, il y a plusieurs raisons. La première est
forcément liée à mon ego. Ce n’est pas facile de prouver que
l’on existe avec de tels personnages. Impossible de me faire un
prénom, ayant celui de ma mère, que j’ai aussi changé.
Durant
toute son existence, je me faisais appeler Paule… plus dynamique et
plus dans le vent. Quand j’étais jeune, Pauline, du temps de ma
jeunesse, c’était Pauline Carton ! ! et puis trop difficile à
porter.
Deux pères, deux héros jetés dans une fosse commune
pour avoir défendu la République et la liberté. Tous deux perdus
avant mes quatre ans. Toute ma vie entre deux pays : l’Espagne et
la France. D’un côté ce père espagnol dont la cause politique me
fut occultée. L’autre père, le héros, les places, les rues en
témoignent, mais dont on ne sait pas pourquoi il fut pris. L’ordre
d’exécution venait de Vichy et non de la Gestapo. Lui qui n’avait
qu’un mot à dire pour être libre.
Et s'il était à
refaire,
Je referais ce chemin.
Une voix monte des fers
Et
parle des lendemains.
On dit que dans sa cellule
Deux hommes,
cette nuit-là,
Lui murmuraient : " Capitule "
De
cette vie, es-tu las ?
Tu peux vivre, tu peux vivre,
Tu peux
vivre comme nous !
Dis le mot qui te délivre
Et tu peux vivre
à genoux
(extrait de
Ballade de celui qui chanta dans les supplices
de
Louis Aragon
en hommage à Gabriel Péri)
Voilà les motifs de
mes recherches. L’envie de laisser une autre version, un envers du
décor sur la vie intime de Gabriel Péri, de son épouse Mathilde,
de ma mère, de son héroïsme durant la guerre d’Espagne et de
France. L’envie aussi de laisser une trace des grades de ma mère
qu’elle refusa de faire homologuer après la guerre, voulant
prouver simplement qu’ « elle avait fait son devoir ».
Pour
rendre hommage à Gabriel, à ses textes inutilisés par le Parti
Communiste Français.
Pour rendre hommage à cet humaniste qui
écrivait avant d être fusillé : que « l’idéologie ne se change
plus en dogme et ne devienne plus jamais une arme pour obtenir le
pouvoir ».
Si cette enfance fut déstabilisante, elle n’en fut
pas moins enrichissante et captivante.